Autoportrait de Léon Printemps 1897
Léon Printemps est né à Paris, dans le 17ème arrondissement de Paris, le 26 mai 1871. Issu d'une famille aisée originaire du nord, évoluant dès son
enfance dans le milieu artistique, très jeune il montre son attirance pour la peinture. Entré à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris en 1892, il intègre la même
année l'atelier de Gustave Moreau. Portraitiste, paysagiste, auteur de nombreuses scènes intimistes de sa vie familiale, il expose régulièrement
au Salon des artistes français et au Salon d'hiver. Plusieurs de ses oeuvres figurent dans les collections publiques françaises. Il décède dans
son atelier, 6 place Furstenberg , 6ème le 9 juillet 1945 |
Très jeune, il est attiré par la peinture et décide de se consacrer à cet art. Son milieu familial l'y prédipose. Son père est joaillier, au Palais Royal, son oncle Jules Printemps (1851-1899) sculpteur, élève de Falguière et de Jouffroy. Très tôt une complicité affectueuse s'établit entre l'oncle et le neveu. Jules encourage et soutient les débuts du jeune Léon. Dès l'age de 17 ans, il suit les cours d'Elie Delaunay.
Léon Prinremps est reçu sixième au concours d'entrée à l'Ecole Nationale des Beaux-arts en 1892. Il intègre alors le groupe des élèves de Gustave Moreau nommé après le décès d' Elie Delaunay. Léon restera dans cet atelier jusqu'en 1898, année de la mort de son maître.
Durant sa période Beaux-arts, à trois reprises il se présente au concours du Prix de Rome, en1893 il est admis au deuxième essai, en1894, il est reçu douzième au deuxième essai alors que nombre retenu pour l'essai définitif est de dix, sa troisième tentative sera sans résultat.
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Peinture flamande
Désireux de d'approfondir l'art des grands maîtres flamands, Léon Printemps se rend en Belgique et aux Pays-Bas où il visite de nombreux musées, il peint des tableaux représentant des ports, des canaux, des bords de mer.
Lors d'un premier voyage il se limite à la Belgique et visite Bruges,Malines, Gand, Anvers. au cours d'un second voyage, il se rend aux Pays-Bas où il visite Amsterdam, Zaandam, Rotterdam et La haye. Il en rapporte de nombreux tableaux.
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Peintre paysagé
Les parents de Léon printemps, outre leur apparterment de la rue de Valois à Paris possèdaient une résidence de campagne, à Malabry, aujourd'hui Chatenay Malabry, dans le hameau d'Aulnay. Toute la famille s'y réunissait le dimanche, rejointe fréquemment par Jules Printemps. On y évoquait la vie artistique parisienne, on s'amusait beaucoup avec Théo, la petite guenon apprivoisée de Léon. A Chatenay Léon se confronte à la peinture de paysage, plantant son chevalet en pleine nature, saisissant les instants fugitifs d'un crépuscule sur une prairie ou l'ombre d'un sous-bois. A partir de 1903, pour des raisons familiales il se rend chaque année en été à Guénelard, en Saône-et-Loire, petit bourg du Charolais. Il y élargit le champ de sa peinture au contact de la campagne |
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Portraitiste
Entre 1891 et 1902, Léon Printemps s'affirme comme un portraitiste recherché. Les commandes émanent principalement d'aristocrates ou de notables parmi ceux-ci on peut citer les portraits du prince et de la princesse de Waldeck, du comte et de la comtesse Erdody, du prince Youssoupof, de Sully Prudhomme qui habitait une maison voisine de celle de ses parents et qui venait de recevoir le premier prix Nobel de Littérature. |
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Peintre symboliste
Influencé par Gustave Moreau, pendant ses années aux Beaux-arts, Léon printemps s'exprime à travers une vision mythologique, biblique, poétique, ou à travers la sensualité du corps féminin.
Dans ce cadre il participe à plusieurs expositions. La production d'oeuvres symbolistes se trouvent concentrées sur une période de sept à huit ans autour de l'année 1900, elle s'interrompt pratiquement lors du mariage du peintre en1903, il se libère alors de l'influence de l'école des Beaux-arts.
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Peintre intimiste
Léon Printemps épouse Marie Guillemette Salaün, veuve depuis cinq ans de Joseph Journet dont elle avait deux enfants, Léonie et Emile. Après son mariage, l'expression picturale de Léon Printemps devient beaucoup plus intimiste, sa palette s'éclaircie, il utilise le pastel. Il fait de nombreux portraits repésentant son épouse, sa fille Lucile qui décède en 1910 à l'age de 6 ans, et ultérieurement son fils Renéqui nait en 1911. Parmi ses proches, il réalise également plusieurs portraits de Léonie Journet, née en 1894, fille de son épouse. |
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La grande guerre
Le déclenchement de la guerre éloigne le peintre de sa famille. Ajourné lors du conseil de révision de 1891 pour faiblesse de constitution, il fut affecté l'année suivante au service auxilliaire. Reconnu apte au service armé en avril 1915, il rejoint la territoriale de Langres puis en 1916, il est affecté à la gendarmerie comme gendarme auxilliaire, et séjourne à ce titre en haute savoie. Il profite de ce séjour en montagne pourbrosser des études représentant le village ou des paysages bucoliques.
Au cours de cette guerre, il perd son beau-fils Emile Journet et son frère ainé
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Marines
Les marines que Léon Printemps réalise avant la première guerre mondiale représentent d'abord des plages du bord de la Manche. En 1909 il a un premier contact avec la Bretagne qu'il parcourt ensuite à bicyclette en compagnie de son fils, entre les deux guerres . En 1920 il découvre le charme de l'ile de Noirmoutier, il y séjourne régulièrement jusqu'en 1926. Utilisant principalement le pastel, les tons adoucis de ses premiers dessins font place à des couleurs de plus en plus éclatantes. Sur un plan personnel, en 1921, son épouse fait une congestion cérébrale et reste à moitié paralysée, très diminuée physiquement, elle meurt à 49 ans le 24 mars 1923. Pendant l'été 23, il retoune à Noirmoutier en compagnie de son fils René agé de 12 ans. Ils logent à la villa "Les Iris". Lucy Humbert, fille du propriétaire de cette villa, agée de 32 ans, pratique également la peinture. Malgré la différence d'äge, cet intéret commun les rapproche, ils se marient en1924 mais divorcent en 1926. Léon ne retourne plus à Noirmoutier il séjourne régulièrement à l'Ile d'Yeu, entre 1926 et 1929, il y fait même l'acquisition d'un terrain au dessus du port de la Meule. A l'ile d'Yeu, il abandonne pratiquement le pastel pour peindre à l'huile, il peint les ports de pêche dont l'activité est intense, des vues de mer, les reflets sur les eaux au coucher du soleil, il brosse aussi des portraits de pécheurs, de paysannes. |
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La découverte du Midi
Durant l'été 1930, Léon Printemps éffectue un voyage dans le Midi de la France en compagnie de son fils, il y peint des paysages marins, en particulier dans la baie d'Antibes. C'est également à Antibes qu'il présente une exposition, salle de l'Éclaireur, il y donne des Marines de la côte d'Azur et des portraits. Cette exposition qui débute en septembre obtint un vif succès et dut être prolongée jusqu'au mois d'octobre. Très peu des tableaux méditerrrannéens sont actuellement localisés, la plupart de ceux-ci ayant été vendus pendant cette manifestation et f igurent dans des collections privées
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Les dernières années
C'est en automobile, une Ford de 1923 achetée par son fils René en 1938 qu'ils entreprennet ensemble un périple dans le nord de la Bretagne, visitant Perros- Guirec et Trébeurden. Une étude demeure dans le fond d'atelier du peintre, elle représente le bord de mer à Trébeurden et est datée du 28 avril 39, quelques jours avant l'appel de son fils sous les drapeaux.
Profondemment marqué par la captivité de celui-ci, il connut l'isolement et les difficultés quotidiennes de la vie parisienne sous l'occupation, malgré l'aide de ses nièceset de sa belle fille Léonie.
En 1942, une composition intitulée La Lettre zest une transposition de sa dértresse. En avril 1943, il retrouve à Bourg en Bresse pour une quinzaine de jours d'Allemagne son fils évadé. Ensemble, comme autrefoius, ils posent leur chevalets dans la nature, peignant notamment les bords du lac d'Annecy et quelques vues de montagne qui lui rappellent une autre guerre En raison de circostances liées à la guerre il ne peut assister au mariage de René avec Claire Farez le 4 Août 1944
Affaibli par les privations subies pendant l'occupation et atteint d'une maladie de coeur Léon Printemps mourut subitement dans son lit pendant la nuit du 8 juillet 1945, il avait 74 ans.
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